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 [TERMINÉ] You met me at a very strange time of my life. → ft. Haruo Sanngridr

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Mathias J. Lombardo

Mathias J. Lombardo



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MessageSujet: [TERMINÉ] You met me at a very strange time of my life. → ft. Haruo Sanngridr   [TERMINÉ] You met me at a very strange time of my life. → ft. Haruo Sanngridr Icon_minitimeJeu 12 Juin - 18:13

You met me at a very strange time of my life.
Un congé, un congé, c'est bien beau ça lorsque l'on a de quoi s'occuper. Le colonel avait droit à son repos règlementaire. Si ça n'avait été que de lui, il l'aurait tout de même passé enfermé dans son bureau ou au moins chez lui. Loin du monde, loin de l'extérieur. Mais il avait été fichu dehors. Lui, fichu dehors. « Pour votre bien », qu'on lui avait dit.

Ainsi, il se retrouvait en habits de civil – rien de bien riche – à errer ça et là pour passer le temps. Il songeait au temps qui passe, à tous ces jours, ces nuits durant lesquelles il n'a pas dormi. Impossible de fermer l'oeil. La raison était bien enfouie au fond de lui, l'excuse qu'il donnait était : « Il y a du travail ». Du travail, faut dire qu'au fond il n'y en a pas tant que ça c'était plutôt calme ces derniers temps, pas d'arrestations, pas de tumulte. Rien, nada, niet, que dalle. Le seul travail qui lui était confié était l'entraînement de son régiment. Mais soyons honnêtes trente secondes : la nuit, il n'y a pas le moindre entraînement.
En réalité, Mathias se sentait juste las. Un peu morose. Il a ses petites périodes, ses petites humeurs depuis qu'il a perdu la femme à laquelle il tenait tant, sa femme. En ce moment c'est une passade déprimante. Un de ces moments où il aimerait que tout s'arrête pour lui, l'un de ceux où il aimerait revenir dans le passé ou totalement cesser d'exister. Au choix, c'est l'un ou l'autre. Surtout pas ni l'un ni l'autre.

Il avait pointé le nez à la surface d'Ipher. Quand il contemplait les ruines, il lui semblait pouvoir comparer à elles les miettes restantes de son propre cœur. Fragile certes, mais toujours là, qui s'accroche comme un imbécile alors que tout est à refaire. Il faudrait tout déblayer pour rebâtir et cela demanderait des efforts considérables. Pour l'ancienne capitale comme pour le terrain dévasté de ses sentiments.
Il s'assied sur le sol, ne s'inquiétant guerre de la poussière qui s'accrocherait à ses vêtements. Vivre, c'est se salir après tout. Il appuya son dos contre un petit muret de pierre et leva ses yeux cyan en direction du ciel grisâtre et menaçant. Il tenta un bon moment de se vider la tête mais tout ce qu'il parvint à faire, c'est s'assoupir sans même s'en rendre compte. Il s'offrait tel un inconscient à quiconque aurait des mauvaises intentions envers sa personne.
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Dernière édition par Mathias J. Lombardo le Jeu 17 Juil - 14:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] You met me at a very strange time of my life. → ft. Haruo Sanngridr   [TERMINÉ] You met me at a very strange time of my life. → ft. Haruo Sanngridr Icon_minitimeVen 13 Juin - 17:44

You met me at a very strange time of my life.
Ft Mathias Lombardo
Approche-t-il du but, quitte-t-il ce séjour,
Rien ne trouble sa fin: c'est le soir d'un beau jour. Jean de la Fontaine.





La dernière affaire dont je m’étais occupé était à Elas Vegas. En tant que détective privé contrairement à celle d’avant. Aujourd’hui, j’étais donc libre comme l’air et ne sachant que faire. Soupirant, je descendis du lit et m’en allai dans la salle de bain de la chambre du studio que je louais en ville. Comme les affaires étaient bonnes ces derniers temps, je pouvais me le permettre. Je partis la douche et me glissai à l’intérieur après avoir enlevé mon pantalon de pyjamas. Je fermai les yeux de bien-être alors que l’eau glissait sur ma peau.

Puis, après cela, je me lavai le corps et le les cheveux rapidement. Une fois sorti et l’eau éteinte, je m’essuyai paresseusement et mis un boxer noir simple. Restant ainsi alors que je me préparais un petit déjeuner décent. Œufs brouillés avec toast au chocolat et verre de jus d’orange. J’allumai la télévision et regardai les nouvelles. Rien de bien nouveau, à part que les humains étaient encore en train de nous maudire, nous, les Sorceleurs. Une chance que je savais me fondre dans la foule. Sinon, je serais mort depuis belles lurettes. Honte à moi de posséder des dons qui font de moi un être à part, pensais-je avec sarcasme.

Je terminai mon repas avant de me prendre une tasse de café et d’y rajouter trois sucres. Je n’étais pas capable d’en boire s’il y en avait moins ou juste pas du tout. Plus, c’était imbuvable. Je le savais parce que j’avais essayé quatre sucres… et j’avais comme cela gaspillé du café. Quelle tragédie cela avait été! Une fois le tout envalé en cinq gorgées, je repartis pour ma chambre et pris l’un de mes pantalons en cuire ainsi qu’une chemise blanche rayée grise pour homme. Par dessus, je mis une cape afin de ne pas avoir froid à l'extérieur.

Finalement, je m’étais décidé pour aller faire un tour sur les vestiges de l’ancienne Capitale afin de bien me remettre en tête les sacrifices de mes ancêtres et de mes consœurs et confrères Sorceleurs. Même si je cachais une partie de ma personne au monde entier, ce n’était pas pour autant que j’oubliais. Je ne devais pas oublier de les haïr ces humain pour tout le mal qu’ils nous ont fait. Du mal que l’on m’a fait pour me transformer en machine à tuer.

***

Une fois sur place, je me mis à marcher parmi les cendres. Mes pieds déplaçaient de la poussière et des squelettes étaient encore éparpillés un peu partout. L’odeur de la bataille qui avait eu lieu ici-même planait encore. Je pouvais sans mal imaginer la tuerie et la désolation. Puis, soudain, je sentis comme s’il y avait quelqu’un d’autre sur les lieux. Qui donc, à part moi, pouvait bien vouloir contempler autant de désolation? Cela attisa ma curiosité et je marchai jusqu’à ce que j’aperçoive une vague forme humaine. Je continuai donc et avançai jusqu’à ce que je sois debout juste à ses côtés alors qu’il – parce que cela était un homme – avait la tête entre les mains et l’air accablé.

«C’est tout de même un beau spectacle, n’est-ce pas? Je me demande pourquoi il n’y a pas plus de monde dans le coin et surtout ce qu’un homme seul peut y faire alors qu’il se peut très bien que l’on profite d’une faiblesse pour attenter à sa vie..» fis-je avec une ironie mordante et une fausse interrogation afin de le réveiller un peu de son accablement.

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] You met me at a very strange time of my life. → ft. Haruo Sanngridr   [TERMINÉ] You met me at a very strange time of my life. → ft. Haruo Sanngridr Icon_minitimeVen 13 Juin - 19:22

You met me at a very strange time of my life.
C'était toujours le même cauchemar. D'un côté, sa belle fiancée sur son lit de mort lui suppliait de passer du temps avec elle avant que tout soit fini, de l'autre côté, son oncle le roi de Renya lui ordonnait d'abandonner Maria, de l'oublier. L'une suppliait, l'autre grondait. Et puis il se retrouvait devant la tombe de sa défunte-future-femme à demander son pardon encore et encore. Il se sentait si mal, si accablé par le chagrin qu'il s'y effondrait en sanglots, s'excusant de l'avoir tuée. Tout ça était sa faute, s'il avait fait plus attention. Il se perdait dans le tourment de son désespoir lorsqu'il entendit une voix.

Il ouvrit une paire d'yeux épuisés. Un regard usé non pas par le temps mais par le vécu. Vingt-quatre ans et déjà rongé par une culpabilité semblant sans limite. Déjà affecté par un état dépressif et cela se peignait grandement sur son visage au réveil juste après cet affreux cauchemar qui hante chacune de ses tentatives de sommeil.
Il ne connaissait pas la voix qui l'avait extirpé de son sommeil. Il ne voyait que les chaussures de cette personne, un homme très probablement. Comme il aurait voulu le remercier ! Mais il n'en fit rien. Il se contenta de lever la tête tout en scrutant l'individu étage par étage. Ses chaussures, son pantalon de cuir avec une cape qui pendouille derrière et une chemise claire. Puis ce visage... Il pensait tomber sur une face qu'il n'avait jamais eu l'occasion de voir auparavant mais il s'était trompé. Il avait maintes et maintes fois croisé ce regard, de loin. Il avait déjà vu cet homme à plusieurs reprises mais jamais d'aussi près. Mais il avait beau l'avoir déjà vu, il n'avait aucune idée de qui il était. Au fond c'était un peu ce qui l'avait intéressé chez lui. Les quelques fois où il s'était surpris à l'observer à distance, il avait pris soin de se poser des questions et de tenter d'y répondre avec son imagination. Son regard turquoise s'est fondu dans les yeux rouges de son vis à vis plus richement habillé que le neveu royal lui-même.

« Mh... Une personne mal intentionnée aurait eu mille occasions de m'éliminer mais une personne bien aimable m'a sorti de mon état songeur. »

Il ne se montrait même pas méfiant. Mathias a beau être un colonel, lorsqu'il n'est pas en train de commander ses troupes, il est une personne relativement douce. Il n'est pas aveuglé par la paranoïa, ce qui fait de lui quelqu'un de probablement imprudent, la fatigue ça aide pour ça. Et puis il a toujours été du genre à plus veiller sur ses troupes que sur lui-même. Ainsi, malgré les recommandations, il se trimbalait même sans la moindre arme sur lui.
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] You met me at a very strange time of my life. → ft. Haruo Sanngridr   [TERMINÉ] You met me at a very strange time of my life. → ft. Haruo Sanngridr Icon_minitimeSam 14 Juin - 23:25

You met me at a very strange time of my life.
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Approche-t-il du but, quitte-t-il ce séjour,
Rien ne trouble sa fin: c'est le soir d'un beau jour. Jean de la Fontaine.




Son visage. Il me disait vaguement quelque chose. C’était quand même étrange. Puis, je me souvins. Durant ma dernière enquête, je l’avais souvent entrecroisé. Je me suis même posé la question à savoir s’il me suivait. Cependant, contrairement à mes pensées, il semblait toujours étonné de me voir et curieux. J’avais dû enquêter sur le mari d’une femme d’Elas Vegas. C’était ainsi que je m’étais fait connaître dans la ville souterraine. Comme détective privée. J’avais ainsi une porte d’entrée dans les autorités locales.  La raison? Eh bien, le mari en question avait une double vie comme membre de l’armée humaine ainsi qu’une femme et des enfants. Alors, qu’avec elle il n’avait aucun enfant car étant stérile apparemment.

La vérité c’était qu’il l’avait épousée la première et lorsqu’il apprit que sa femme ne pourrait lui donner d’enfants, l’armée venait tout juste de le contacter afin d’essayer de le convaincre de venir faire partie des leurs. Entraînant pour lui le commencement d’une double vie. Au début, c’était pour oublier la dure réalité des choses dans sa vie de couple, puis avec passion pour ce qu’il faisait dans l’armée. Il rencontra alors une jeune femme de deux ans sa cadette et en tomba follement amoureux. Elle savait absolument tout de lui jusqu’à l’existence de son autre femme. Mais, dans la ville souterraine pour les humains, la loi n’interdisait pas d’avoir deux femmes en même temps et deux vies de famille tant que l’homme pouvait subvenir à leurs besoins. Une loi par contre, les obligeait à prendre une autre femme si la première ne pouvait donner d’enfants.

Bref. Une grosse affaire scandaleuse lorsque l’on savait qu’il n’y avait que là-bas que cela était considéré comme normal. Dans les autres contrées, c’était ignoble d’avoir deux femmes. On prônait la monogamie.

Revenant au présent, alors que mes pensées avaient dérivées durant uniquement quelques secondes – un talent rare que de penser et d’avoir une capacité de réflexion supérieur à la moyenne en vitesse d’exécution. Non, je ne connais point la modestie. Dailleurs… qui est-elle? – je tressaillis en me rappelant à quel point cet homme avait perturbé mes nuits durant l’enquête. Son regard brumeux plongea alors dans le miens et il prit la parole alors que visiblement je venais de le réveiller ce dont je ne me doutais point avant de le faire.

« Mh... Une personne mal intentionnée aurait eu mille occasions de m'éliminer mais une personne bien aimable m'a sorti de mon état songeur. »

Aimable. Ce mot faillit me faire perdre mon flegme et me faire éclater d’un rire hystérique. E n’étais PAS aimable. Dédaigneux, sarcastique, cassant, méprisant, glacial oui. Mais, aimable, ça, jamais! Je réprimai un grognement.

«Je suis tout sauf aimable. Cela était seulement pour ne pas qu’en dormant vous ne vous étaliez sans grâce sur le sol et ne salissiez vos vêtements plus qu’ils n le sont déjà.» fis-je, bourru.

Je ne savais pourquoi, mais le ton que j’avais pris avec lui me semblait ultra faux, même à mes oreilles. Ce qui me glaça le sang. Parce qu’en écho dans mes lointains souvenirs remontant au moment bénis où ma mère me bordait encore au lit et me racontait des histoires d’amours dégoulinants de sentiments mièvres et puérils, j’entendis la voix de cette dernière me parler.

« Le jour où tu essaieras de garder un semblant de contrôle sur toi-même et que tu te rendras compte de toi-même que le son de ta voix te semblait fausse, méfis-toi alors de ta propre personne… car ce jour-là, et tous les autres jusqu’à la fin de ta vie, tu ne contrôleras plus jamais rien la moindre de tes réactions. Fais-en une force et ne laisse pas le courant se retourner contre toi et en faire une faiblesse…»

«Pourquoi êtes-vous donc en ces lieux désolés?»demandais-je ensuite d’une voix rauque face au souvenir douloureux.

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] You met me at a very strange time of my life. → ft. Haruo Sanngridr   [TERMINÉ] You met me at a very strange time of my life. → ft. Haruo Sanngridr Icon_minitimeDim 15 Juin - 19:25

You met me at a very strange time of my life.
Voilà que le brun se disait « tout sauf aimable » et en ajouta un peu. Cela sonnait sans trop de conviction au fond. Face à cette réplique, Mathias aurait pu lui répondre à son tour « qu'est-ce que ça pourrait bien vous faire ? » car après tout, c'était plutôt vrai. Cela ne le toucherait que lui s'il devait se salir un peu plus ou avoir l'air carrément pitoyable en étant affalé sur le sol. Il aurait pu dire ça, mais son éducation l'en empêchait. L'éducation au sein d'une famille royale est stricte et bien spécifique. On se doit de rester correct, de ne pas offenser son prochain et d'être tout en retenue. Pas d'effusion de vulgarité et on ne peut pas ce que l'on pense librement. Tout n'est pas bon à dire à tout le monde. Dans la famille royale, en quelque sorte, on apprend à être hypocrite. Et bien que parfois, l'idée lui est venue en tête de parfois s'exprimer un peu plus que permis, il a toujours fini par se plier aux exigences. A présent c'est une véritable habitude dont il est difficile de se détacher. Mathias n'est qu'un oiseau en cage qui s'y plaît parce qu'il n'a jamais connu la liberté. D'ailleurs, saurait-il voler de ses propres ailes s'il était lâché ? Pas certain.
Son vis-à-vis avant l'air quelque peu renfrogné, bourru. Mais cela ne gênait même pas le Colonel. Au sein de l'armée, il y a un peu de tout, mais beaucoup de ses hommes ne font pas dans la dentelle. Eux ils ont le droit car ils ne sont pas de sang royal et qu'il est préférable pour un soldat de ne pas être trop délicat.

Lombardo avait profité du silence qui régnait entre lui et cet homme pour se lever tranquillement et épousseter sommairement ses vêtements. Sa tenue était composée en tout et pour tout d'un pantalon en toile épaisse gris foncé et d'une chemise blanche dont les manches étaient remontées en ourlets. Pendouillant paresseusement sur son torse, un médaillon en or – seul signe de richesse – du genre de ceux que l'on peut ouvrir pour y mettre la photo de l'être aimé. Presque inconsciemment, en voyant l'éclat vif du bijou, le blond passa ce dernier sous son vêtement. C'était une simple habitude. Pas de le cacher par honte mais juste de se le garder égoïstement pour lui. Il ne s'en séparait jamais, lorsqu'il était en service il le gardait dans la poche intérieure de sa veste.

Le presque-inconnu rouvrit la bouche et malgré que Mathias ne soit pas habitué au son de sa voix, cette dernière lui sembla comme différente. Il se demanda un instant ce qui lui était passé par la tête à l'instant mais cela ne le regardait pas, alors il n'en fit rien. Il se contenta de répondre à la question qui lui avait été posée :

« Il est rare de rencontrer quelqu'un ici. Le paysage est tellement délabré... Je pensais pouvoir y trouver la solitude afin de penser à certaines choses. »

A vrai dire, la vérité était justement le contraire : il ne voulait plus penser à rien. Mais ça ne regardait pas son interlocuteur, aussi curieux pourrait-il être, il ne sentait pas l'envie de se confier. Il ne s'était jamais confié à qui que ce soit et avait toujours supporté sa douleur seul.

« Je me permets de vous retourner votre propre-question. » annonça-t-il aimablement.
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] You met me at a very strange time of my life. → ft. Haruo Sanngridr   [TERMINÉ] You met me at a very strange time of my life. → ft. Haruo Sanngridr Icon_minitimeMer 18 Juin - 13:57

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Après mes paroles, il se leva et s’épousseta et je dû m’empêcher avec une incroyable force pour ne pas enlever un peu de saleté sur son visage. Bordel de merde! Juste à son contacte, mon corps ne m’appartenait même plus. Je venais tout juste de le rencontrer officiellement. Il fallait que je m’éloigne un peu, le temps de me reprendre et de ne pas faire un faux mouvement qui le ferait s’interroger sur ma santé mentale. Ce que je faisais assez pour deux. Pleins de questions venaient tarauder mon esprit sur mon comportement.

Je savais que mon obsession viendrait à me faire enquêter sur sa vie et à découvrir le moindre de ses secrets à un moment ou à un autre. Je fermai à moitié les yeux tout en l’observant terminer de se nettoyer. Mon regard capta en vitesse son mouvement envers un médaillon en or. Un petit signe de richesse qui m’intrigua parce que depuis le début, je ne le prenait que pour un citoyen en recherche de solitude uniquement pour ensuite retourner à sa petite vie bien rangée. Mais, manifestement, il y avait anguille sous roche.

Il finit par répondre à ma question cependant. M’interrompant dans mes pensées sur sa personne.


« Il est rare de rencontrer quelqu'un ici. Le paysage est tellement délabré... Je pensais pouvoir y trouver la solitude afin de penser à certaines choses. » dit-il.« Je me permets de vous retourner votre propre-question. » rajouta-t-il envers moi.

Je réfléchis à ce que je devrais dévoiler et à ce que je devrais garder pour moi seul. Je savais qu’il était humain. C’était cependant tout ce que je savais. J’ignorais s’il était pour ou contre les Sorceleurs. Je le dévisageai en gardant le silence. Il semblait si – je ne savais comment l’expliquer – laissé à lui-même. Comme s’il se foutait de tout ce qu’il se passait autour de lui. Aucune lumière n’illuminait son regard. Aucune lueur d’agacement, de colère d’être interrompu dans ses pensées, d’ennuie vis-à-vis de mes questions. Quelque chose sonnait faux dans son attitude. Quelque chose que je n’aimais vraiment pas chez les autres lorsque je rencontrais des gens comme lui. Vide. Éteint.

«Je suis venu ici pour me rappeler les morts et le désastre qui s’y ait déroulé, il y a un certain temps.»

Pas besoin qu’il n’en sache plus. Pour l’instant, il n’était qu’une vague connaissance. Il n’était pas un ami ou quoique ce soit qui lui donne le droit à connaître toutes mes pensées. Il allait falloir que je me surveille avec plus de force et de minutie dans mes réactions et mes gestes envers lui.

«Si vous voulez, je peux vous laisser à votre sommeil dans toute cette poussière, il vous semblait être agréable d’y être seul.» Fis-je avec une ironie toute moi.

Enfin, j’étais capable de retrouver mon mordant face à sa personne. Il fallait que je maintienne cet état d’esprit avant de sombrer dans la folie de l’impulsivité.

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] You met me at a very strange time of my life. → ft. Haruo Sanngridr   [TERMINÉ] You met me at a very strange time of my life. → ft. Haruo Sanngridr Icon_minitimeDim 29 Juin - 19:21

You met me at a very strange time of my life.
Mathias observait les traits du visage de son vis-à-vis. Si fins, si gracieux, c'est sans conteste que l'homme qui lui faisait face était vraiment beau. Il contrastait énormément avec les ruines qui l'entouraient. Le voir de près était une aubaine. Il pouvait aisément admirer chaque détail de son visage juste en face. Et le blond n'y voyait rien de gênant à se dire qu'un homme pouvait être beau, Lombardo est le genre de personne sensible qui voit la beauté où elle est sans complexe. Il n'y avait pas de quiproquo pour lui. Enfin... Il l'espérait. Car au fond, cet individu l'avait fasciné depuis le premier regard qu'il avait posé sur lui. Mais il s'était toujours efforcé de se dire que ce n'était que parce qu'il ne connaissait rien de lui et qu'il pouvait donc en faire le personnage principal de mille et une aventures fantasques.
Rares sont les centres d'intérêt de Mathias mais indéniablement, cet inconnu en est, en quelque sorte, un. Aussi bizarre cela puisse paraître. Il ne s'en félicitait pas mais c'était plus fort que lui.

Le brun répondit à la question qui lui avait été fraîchement retournée par le colonel qui hocha la tête, compréhensif. Cet homme dont le nom reste un mystère pour Mathias avait l'air jeune mais peut-être que ce qui avait pu se passer il y a des années et des années a pu influencer sa vie actuelle de façon significative. Enfin, c'était même certain que la guerre a tout influencé. Un mort de plus ou de moins aurait pu changer toute la vie des générations qui ont suivi. Cela dit, Mathias n'était peut-être pas concerné par cette hypothèse là. La famille royale a son destin tout tracé. La branche principale commande et est aisée, plutôt tranquille et les membres des branches secondaires sont pour la plupart balancés dans l'armée. C'est comme ça.

Le blond restait naturel. Tout du moins, si on peut considérer son comportement normal naturel. Disons qu'il ne changeait pas d'expression, il semblait ici mais aussi un peu ailleurs, ce qui faisait qu'on ne pouvait pas vraiment savoir ce qu'il pouvait penser ou s'il était en pleine réflexion. Il était tellement dans la lune par moment qu'on pouvait se demander comment il arrivait à gérer en tant que colonel dans l'armée. Sa famille ne s'est pas montrée compatissante et n'a pas eu pitié de son chagrin. Ce qui le rendait névrosé et le manque de sommeil n'aidait pas. Et son vis-à-vis ne se gêna pas pour lui faire une remarque quelque peu moqueuse par rapport à son assoupissement sur l'ex-champ de bataille. Mathias n'eut même pas idée de se courroucer devant l'ironie de l'individu, peu importe l'importance de Lombardo dans la hiérarchie du royaume de Renya, il n'était pas à ça. De plus, il pensait bien que le brun n'avait aucune idée de qui il était. Au moins, la chose était réciproque. Ce n'était peut-être pas plus mal au fond de garder une part de mystère sur ce qui les concernait l'un et l'autre.

« Faites à votre guise, ce n'est point ma maison. »

Il avait répondu avec une neutralité déconcertante. Il ne comptait pas se remettre à dormir mais était-ce vraiment intéressant ? Il espérait secrètement que l'homme n'allait par partir. Il avait enfin la chance de l'avoir devant lui, ça serait bien dommage qu'il s'en aille. Mais jamais Mathias se permettrait de lui demander de rester avec lui. Pourquoi quelqu'un aurait envie de lui tenir compagnie ? L'idée de rester avec Mathias ne devait pas être bien réjouissante.
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] You met me at a very strange time of my life. → ft. Haruo Sanngridr   [TERMINÉ] You met me at a very strange time of my life. → ft. Haruo Sanngridr Icon_minitimeVen 4 Juil - 10:30

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« Faites à votre guise, ce n'est point ma maison. » Répondit-il avec neutralité.

Il avait encore ce visage indifférent. Éteint. Eh Merde! Ça allait bientôt me rendre dingue! J’étais incapable de d’imaginer ce qu’il avait dû subir comme entraînement pour ne plus avoir d’émotions sur le visage. Mais que lui était-il arrivé pour qu’il en soit rendu là. C’était foutrement perturbant et incompréhensif.

«Oh et puis, j’aime bien votre compagnie finalement, alors je vais rester…» fis-je avec un sourire carnassier.

Peut-être que si je l’asticote assez, je pourrai le voir frustré ou en colère ou la deux peut-être! Avec de la chance…  Je me fais des illusions mais peu importe. Je m’assis sur une grande caisse intacte et non sale pour une fois et assembla les mains devant moi en croisant les jambes. On avait tout de même une belle vue d’ici.

– Monsieur! Monsieur! Où est-ce qu’on va comme ça?

- Nous allons rendre hommage à nos ancêtres morts en combattant  mon petit. C’est important de ce souvenir des morts, ainsi ils peuvent veiller sur nous et parfois nous empêcher de commettre des bêtises plus grandes que nous…


Je me rappelle maintenant que c’était lui les premières fois qui m’avait obligé à venir ici. Mon ancien maître. Ensuite, j’y étais revenu seul parce que j’avais été marqué par cette habitude à y venir.

«Et sinon… tu veux bien me rappeler ton nom? Ce n’est pas que mais… C’est toujours mieux de savoir à on s’adresse.» je fis avec sarcasme.

Je relevai le dos et croisai les bras sur mon torse. J’étais intrigué par lui tout de même. Je me donnais de l’attitude pour ne pas agir comme un idiot, mais j’étais vraiment curieux de sa personne. Quel nom pourrait-il porter? Hmmm… Ça c’est un mystère pour moi jusqu’à ce qu’il me le dise. Comme personne ne m’attendait à l’appartement, j’avais tout mon temps. Ce qui ne devait pas être son cas, j’imaginais.

«Je me demande ce que cela fera si je n’arrête pas de te poser des questions indiscrètes… seras-tu frustré? En colère? Montreras-tu une émotion autre que l’indifférence on la neutralité?»

Oh mon Dieu que j’adorais faire mon agace. C’était tellement amusant lorsque l’autre personne s’énervait. Je me demandais par contre si je ne réussirai jamais avec lui. C’est un autre mystère. Et pourtant, j’ai énervé plus d’un noble ayant suivi une formation d’élimination des émotions autre que la courtoisie et la politesse.

«Qu’est-il arrivé dans ta tranquille petite vie pour que monsieur ait l’air si en peine?»

Une moquerie. Rien de bien méchant. J’adorais commencer comme ça. Ensuite, sa réaction me permettra de définir jusqu’où je peux aller pur l’amener à s’énerver pour de bon. Enfin… en théorie. Des fois ça marche, des fois cela ne marchait pas vraiment. Soit je surestimais leur contrôle de soi ou bien je le sous-estimais.

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Mathias J. Lombardo

Mathias J. Lombardo



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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] You met me at a very strange time of my life. → ft. Haruo Sanngridr   [TERMINÉ] You met me at a very strange time of my life. → ft. Haruo Sanngridr Icon_minitimeMer 9 Juil - 20:04

You met me at a very strange time of my life.
Mathias fut grandement surpris par la réponse de son vis-à-vis, il décidait de rester et « aimait bien sa compagnie ». Etait-ce une blague d'un mauvais genre qu'il lui faisait là ? Le colonel peinait à croire que ce qu'il souhaitait se réalisait sur le moment : cet homme prenait de lui-même la décision de rester avec lui.

Le blond décida de s'asseoir également mais pour lui ce fut la petite murette en briques grîsatres qui l'accueillit. Il y posa ses fesses sans penser à la poussière présente, une fois de plus et entendit le brun qui reprenait la parole pour lui demander de lui « rappeler » son nom. Rappeler ? Il ne l'avait très probablement jamais sû. A quoi bon utiliser un terme qui ramène à la mémoire lorsqu'il n'y en a aucune ?
Et puis il avait remarqué aussi que l'inconnu s'était soudainement mis à le tutoyer. Se sentait-il suffisament à l'aise pour agir ainsi ? Bien rares sont les personnes qui prennent la liberté d'employer la deuxième personne du singulier à l'encontre de Lombardo.

« Je m'appelle Mathias. »

Il n'avait pas donné son nom de famille. Son vis-à-vis ne savait pas qui il était et Mathias n'avait pas forcément envie qu'il le sache. Pourquoi s'embêter avec ça quand tout peut rester simple ? Il faut dire aussi qu'on associe plus facilement Lombardo au colonel que Mathias. Personne en dehors de ses proches l'appelle Mathias. Et puis il y en a des tas dans le monde, des hommes qui portent ce prénom.

« Et vous ? Quel est votre prénom ? »

Il ne demandait rien de plus, connaître son prénom serait amplement suffisant. Son nom de famille n'était pas d'une grande importance et de plus, Mathias lui-même ne l'avait pas communiqué alors il se voyait mal le réclamer à l'homme qui lui faisait face. De plus, ce dernier avait encore la liberté de ne même pas répondre à la question. Ca serait dommage, mais que pour Mathias au fond.

« Je me demande ce que cela fera si je n’arrête pas de te poser des questions indiscrètes… Seras-tu frustré ? En colère ? Montreras-tu une émotion autre que l’indifférence on la neutralité ? »

Mathias se contentait de le regarder sans même répondre. Il ne comprenait pas vraiment l'origine de la question. D'où pouvait bien lui venir l'idée de dire de telles choses ? Il ne voyait pas bien où l'autre voulait en venir. Etait-ce un genre de reproche tranchant auquel il aurait limé les bords pour les arrondir ? Ou était-ce vraiment une simple question pour tâter où pouvaient bien se trouver les limites ?
La question qui suivit conforta Mathias dans l'idée que la bonne solution était un peu plus de la deuxième proposition. Il s'aventurait sur un terrain vachement douloureux pour le neuveu du roi mais ce dernier ne cilla même pas. Et bien évidemment, Lombardo ne donna pas de réponse explicative à cette question. C'était le genre de chose dont il ne parlait jamais. Même pas avec ses proches, alors cet inconnu n'en tirerait rien.

« Certaines choses dont vous n'avez pas besoin de connaître l'existence. »

Et son ton était toujours aussi neutre. Si le brun voulait l'énerver, il s'y prenait vraiment très mal. S'il voulait voir changer l'expression de son visage aussi. Tout ça glissait sur Mathias comme de l'eau sur les plumes d'un canard. Il était devenu imperméable aux choses de sa vie lorsqu'il ne se trouvait pas seul.

« Quelles sont vos intentions en me posant ce type de question ? »
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Haruo Sanngridr

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] You met me at a very strange time of my life. → ft. Haruo Sanngridr   [TERMINÉ] You met me at a very strange time of my life. → ft. Haruo Sanngridr Icon_minitimeDim 13 Juil - 13:56

You met me at a very strange time of my life.
Ft Mathias Lombardo

Approche-t-il du but, quitte-t-il ce séjour,
Rien ne trouble sa fin: c'est le soir d'un beau jour. Jean de la Fontaine.






« Je m'appelle Mathias. Et vous ? Quel est votre prénom ? »

«Quel malpoli je fais… je m’appelle Haruo»
m’exclamais-je en souriant légèrement.

Je savais parfaitement que l’on ne s’était pas encore donner nos prénoms durant notre conversation, mais j’avais fait comme si je l’avais tout simplement oublié. C’était quand même comique de regarder les gens se poser des questions sur les informations que l’on avait supposément eut et dont on ne se rappelait plus. On voyait parfaitement les rouages se mettre à fonctionner dans leur mémoire en essayant de se rappeler quand est-ce qu’ils avaient bien pu nous dire telle ou tel chose. Bref.

Je lui posai ensuite une suite de questions pour tester ses limites. C’était vrai quoi! On aurait dit qu’il n’avait aucune émotions à part celle de curiosité et encore la… je n’en étais guère sûr. Demander des trucs c’était un signe de curiosité ou pas? J’avais l’impression qu’il avait besoin de se laisser aller tellement il avait l’air neutre et sans sentiments.

Il me regardait sans répondre. Pas la bonne corde. Je devais penser à autre chose qui le ferait peut-être réagir plus qu’un simple regard d’incompréhension. Il avait l’air de se demander si j’étais sérieux en désirant connaître ses limites. J’adorais tout de même ce petit effet provoqué dans sa physionomie. Ce n’était pas juste son regard qui avait réagi.


Ma seconde question provoqua un éclair douloureux dans ses yeux et son corps sembla tressaillir. Un petit sourire en coin étira mes lèvres. Il avait vécu un évènement douloureux semblait-il. Quelque chose qu’il cachait de la même manière que son collier d’or autour de son cou. Près de son cœur sans que personne ne semble sans douter ou oui, mais pas à quel point il avait été touché par cela. Je ne faisais pas du tout mon sentimental. Je ne l’étais pas moi-même envers tout ce que j’avais déjà vécu. Alors pourquoi je le serais pour quelqu’un d’autre que ma personne? Bref.
Je n’étais qu’un fin psychologue…. Vous y avez cru? Je ne suis pas un idiot de psy. Juste perspicace.


« Certaines choses dont vous n'avez pas besoin de connaître l'existence. »

Mon regard se fit perçant. Lorsqu’il m’observait, j’avais cette impression que quelque chose passait dans sa tête qui n’était propre qu’à lui seul. Je savais que mon résonnement tenait la route. Il le tenait tout le temps. Il devait surement se retenir en présence d’autres gens. Il n’y avait qu’avec lui-même qu’il devait se laisser aller et encore là… de cela non plus je n’étais pas certain.


« Quelles sont vos intentions en me posant ce type de question ? »

Ce fut à mon tour de ne rien faire d’autre que de le fixer droit dans les yeux pendant un moment avant de lui répondre.

«Ce n’est pas tant mes intentions que les vôtres en gardant bien enfouis des sentiments naturels à émettre à la vue et au su de tous… Je l’ai tout de suite sut en vous regardant droit dans les yeux et en voyant la manière dont pas une seule émotion ne semblait animer votre visage à part la curiosité.»

Je décroisai les jambes et sautai par terre.

«Si j’étais vous, je trouverais quelque chose pour me défouler une bonne fois pour toute et passer à autre chose… Vous n’êtes pas le seul à avoir vécu quelque chose de douloureux dans votre vie. Pensez un peu à l’image que vous donnez aux autres qui vivent dans votre entourage. J’imagine que vous avez surement des gens qui s’inquiètent pour votre santé. Arrêtez de penser à vous-même en enfermant vos émotions pour ne pas avoir mal. C’est malsain… Sur ce.. je vous laisse! Essayez d’y réfléchir!»

Je lui fis un geste de tête et mis mes mains dans mes poches avant de m’en aller. Je m’étais assez recueilli pour aujourd’hui. Et la leçon que je venais de donner à cet idiot devrait lui faire travailler les neurones. Ce n’était pas par gentillesse que j’avais décidé de le réveiller à la réalité de la vie. C’était pour lui enlever ce maudit air neutre et indifférent! Enfin… j’essayais plutôt de m’en convaincre…

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] You met me at a very strange time of my life. → ft. Haruo Sanngridr   [TERMINÉ] You met me at a very strange time of my life. → ft. Haruo Sanngridr Icon_minitimeJeu 17 Juil - 12:35

You met me at a very strange time of my life.
Haruo avait beau tenter de le faire réagir, Mathias restait totalement insensible à ce que le brun était en train de lui dire. Il était sourd envers ce type de propos et n'avait même pas rouvert la bouche pour répliquer. Non, s'il avait répliqué de toute façon, ça aurait été pour dire quelque chose du genre « mais vous n'êtes pas moi. » et point final. Le blond n'est pas de ces hommes que l'ont peut raisonner en tentant de lui faire la moral. Il a passé les trois quarts de sa vie à écouter quelqu'un qui lui faisait la moral et depuis le décès de sa fiancé, il n'entendait plus rien si ce n'est les morceaux de son coeur brisé qui s'entrechoquent.
Certes, il n'a pas le monopole de la vie malheureuse. Certains ont vécu de pires choses que lui, et alors ? Cela lui enlevait-il le droit d'être triste ? Qu'il ait le droit ou pas, il ne choisissait de toute façon pas. Il était rongé par la dépression et ce sentiment de culpabilité qui s'était insinué en lui et qui ne décampait pas.
L'autre le qualifiait à mi-mot d'égoïste, mais n'est-ce pas la nature humaine d'être ainsi ? Et puis qui en a quelque chose à faire de ce que devient le « pauvre Mathias » psychologiquement parlant ? Tant qu'il fait son travail correctement, tout le monde s'en fiche bien de ses états d'âme au fond. L'inquiétude qu'ils ont tous, c'est juste de l'hypocrisie pour que le colonel ne décide pas de foutre le camp sans demander son reste. Parce que c'est un bon élément. Pas parce qu'ils l'aiment. Dans la vie, personne n'est irremplaçable.

Le blond avait écouté les paroles de son vis à vis sans leur donner de sens. Il avait le crâne vide et les mots ne faisaient qu'entrer par une oreille, rebondir contre les parois et ressortir par l'autre oreille.
Lombardo était déjà tellement perdu qu'il était impossible de l'égarer un peu plus qu'il ne l'était déjà. Il se contentait de regarder Haruo s'éloigner de lui comme ils le font tous plus ou moins visiblement. Puis il est encore resté là des heures avant de rentrer chez lui.
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